Stirn Her
2010-09-01 17:50:32 UTC
L'idée est plutôt généralisée que la sincérité d'un être devrait le rendre
sympathique, allant même jusqu'à le faire apparaître bon ou juste, on en a
parlé récemment.
Or la sincérité est souvent bien pire dans ses crimes que le calcul, car
elle prétend leur apporter ainsi une justification morale et déclarer
intouchables ceux qui en seraient dotés, puisqu'ils agissent selon leur
"intime conviction", celle de leur "bonne cause".
Mais la sincérité n'est pas la garante de son contenu, un exemple
historique en est l'inquisition, et juger une personne sur sa sincérité
sans juger ce sur quoi porte cette sincérité, ni comment elle s'exprime,
est une erreur de... jugement.
Hier il a été question de la spontanéïté. J'ai fait le rapprochement. La
spontanéïté n'est pas qu'une réaction viscérale dénuée de tout artifice,
c'est aussi la manifestation immédiate de la sincérité, et donc n'a pas
plus de valeur qu'elle.
La spontanéïté peut par exemple faire réagir violemment et injustement, par
manque de recul, par refus d'analyse, par absence de pondération, par
focalisation sur un seul point.
Si l'on a envers elle une grande complaisance quand, sans conséquence, elle
est le fait d'enfants, les réactions d'adultes s'y limitant, et même s'en
revendiquant, leur font prendre tous les risques de la partialité, de
l'injustice, de l'arbitraire car dans la spontanéïté, il n'y a plus de
réflexion, il n'y a plus de raison.
Le sincère et spontané trouve légitime tout comportement dicté par sa
sincérité et sa spontanéïté, considère qu'il n'a pas à se justifier, et
qu'il est forcément dans le vrai puisqu'il est "nature", quand bien même sa
sincérité et sa spontanéïté lui ferait dire les pires contre-vérités,
utiliser des méthodes (objectivement) malhonnêtes ou commettre des
exactions. On en arrive à une troisième valeur, la tolérance. Faut-il
tolérer une sincérité qui s'exprimerait par l'intolérance de ce qui ne
répond pas à ce qu'elle veut asséner ? La tolérance doit-elle tolérer
l'intolérance ? M'est avis que non, et que sincérité, spontanéïté et
tolérance n'ont strictement aucune valeur tant qu'on ne regarde pas ce
qu'elles prétendent couvrir et en fait, cachent.
Sale ordure que tu es.sympathique, allant même jusqu'à le faire apparaître bon ou juste, on en a
parlé récemment.
Or la sincérité est souvent bien pire dans ses crimes que le calcul, car
elle prétend leur apporter ainsi une justification morale et déclarer
intouchables ceux qui en seraient dotés, puisqu'ils agissent selon leur
"intime conviction", celle de leur "bonne cause".
Mais la sincérité n'est pas la garante de son contenu, un exemple
historique en est l'inquisition, et juger une personne sur sa sincérité
sans juger ce sur quoi porte cette sincérité, ni comment elle s'exprime,
est une erreur de... jugement.
Hier il a été question de la spontanéïté. J'ai fait le rapprochement. La
spontanéïté n'est pas qu'une réaction viscérale dénuée de tout artifice,
c'est aussi la manifestation immédiate de la sincérité, et donc n'a pas
plus de valeur qu'elle.
La spontanéïté peut par exemple faire réagir violemment et injustement, par
manque de recul, par refus d'analyse, par absence de pondération, par
focalisation sur un seul point.
Si l'on a envers elle une grande complaisance quand, sans conséquence, elle
est le fait d'enfants, les réactions d'adultes s'y limitant, et même s'en
revendiquant, leur font prendre tous les risques de la partialité, de
l'injustice, de l'arbitraire car dans la spontanéïté, il n'y a plus de
réflexion, il n'y a plus de raison.
Le sincère et spontané trouve légitime tout comportement dicté par sa
sincérité et sa spontanéïté, considère qu'il n'a pas à se justifier, et
qu'il est forcément dans le vrai puisqu'il est "nature", quand bien même sa
sincérité et sa spontanéïté lui ferait dire les pires contre-vérités,
utiliser des méthodes (objectivement) malhonnêtes ou commettre des
exactions. On en arrive à une troisième valeur, la tolérance. Faut-il
tolérer une sincérité qui s'exprimerait par l'intolérance de ce qui ne
répond pas à ce qu'elle veut asséner ? La tolérance doit-elle tolérer
l'intolérance ? M'est avis que non, et que sincérité, spontanéïté et
tolérance n'ont strictement aucune valeur tant qu'on ne regarde pas ce
qu'elles prétendent couvrir et en fait, cachent.
Et tu es même con comme un balai, au point d'oser tenir de tels
propos...
Comment pourrais-tu seulement être sincère et spontané, te connaissant
un tant soit peu toi-même et sachant la nature du fond putride que tu
recèles et la pourriture qui t'habite...
Heureusement pour toi, que tu as la possibilité de dissimuler toute
cette crasse, sous un comportement factice et réfléchi, sans quoi tu
serais contraint de montrer ton véritable visage et qui tu es vraiment
:-@
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Stirn Her
Stirn Her